Déployer les plantes de l'atelier en une myriade (petite) de feuilles.
Mon plaisir est de travailler le motif jusqu'à l'épuisement, encore et encore pour comprendre, l'intégrer, le digérer, le mettre en main, le tenir au bout des doigts.
Je connais, maintenant, mes plantes amies-modèles.
De là, émerge une danse de volumes, de plans qui tournoient.
« […] l’enfermement horrifié dans ce moment suspendu. » Luc Lang Tentation
L’oeil ou plutôt le regard enfermé dans/par la sidération de ce qu’il voit ou que le corps ressent mais dont nous, spectateurs, sommes absents comme épargnés. Nous ne possédons que le regard comme constat, témoignage de ce qui nous échappe. Cette sidération nous échappe.
De la pure horreur de ce regard nous sommes exclus (protégés?)
Devant la pure horreur de ce regard nous sommes impuissants.
Le regard est enfermé dans un instant et l’image circonscrite par le cadre de la diapositive.
La diapositive : deux façons de la regarder, la projeter afin que l’image devienne tableau, scène incommensurable ou le plus souvent, petite chose insignifiante, un petit mouvement entre pouce et index porte la diapositive à l’oeil afin de discerner l’image.
Ici, le cache révèle le regard en focalisant ce détail et à la fois le jugule, le main-tient et le prend en main à la fois.
Regarder ce travail oblige à être oeil contre oeil : com-prendre