8 janvier 2010
5
08
/01
/janvier
/2010
07:04
Le dessin comme une écriture à remuer pour mettre hors de soi,aussi.
Encre et aquarelle sur carnet
1 janvier 2010
5
01
/01
/janvier
/2010
12:53
Belle et bonne année!
25 décembre 2009
5
25
/12
/décembre
/2009
06:41
18 décembre 2009
5
18
/12
/décembre
/2009
10:14
10 décembre 2009
4
10
/12
/décembre
/2009
15:36
Petite pièce
huile sur toile 10x15cm 2009
Collection Particulière
J’aime le changement d’échelle, après le grand format, se recroqueviller. Ces petites tailles, ce côté ahuri du masque me rappelle de loin, de très loin, Jean-Étienne Liotard, peintre suisse du XVIII° siècle (quand l’orient était très à la mode et que les suisses ne craignaient pas les minarets!) : peintre orientaliste, il a rapporté de ses voyages un regard très méticuleux sur les costumes, les matières, les motifs. Ses tableaux sont de petites tailles, précieux d’une grande minutie d’exécution. Pastelliste, Liotard ne laisse apparaître aucune touche sur ses huiles.
Son matériau est fourni par des femmes en costume traditionnel ou des européens habillés à la turque et il réalise aussi des autoportraits. Des autoportraits fins, distanciés avec le même goût du détail : le rendu des poils de la barbe, ceux de la toque et entre le regard ahuri de qui se scrute et ne se prend pas au sérieux.
Son nez, ses yeux pas loin d’un masque, même dérision.
Petite pièce
20x20cm 2009
Collection Particulière
4 décembre 2009
5
04
/12
/décembre
/2009
07:13
«...il arriva que la jeune Princesse courant dans le Château, et montant de chambre en chambre, alla jusqu’au haut du donjon dans un petit galetas, où une bonne Vieille était à filer sa quenouille.» La Belle au Bois Dormant Perrault
Dans ce conte, dans ces «contes de nourrices» passés par la réécriture de Perrault, l’héroïne fait toujours preuve d’étourderie (la Belle au Bois Dormant), de curiosité (la Barbe Bleue) en un mot d’inconséquence heureusement qu’arrivent le frère et le prince charmant ! : «Mais le sexe avec tant d’ardeur, Aspire à la fois conjugale...» et « La curiosité...C’est, n’en déplaise au sexe, un plaisir bien léger...» Alors je me permets d’en faire une lecture toute autre, anachronique peut être, prenant ces héroïnes comme cherchant une connaissance cachée, interdite aux femmes.
SANS TITRE huile sur toile 97x97cm
2009
Après le pathos des DÉGOUTTANTES renouer avec le grotesque en tirant une liaison entre la vieillesse dépassée, interdite de la quenouille et celles des bigoudis: auto-dérision. Auto-dérision revendicatrice de l'enroulement de la connaissance, des rouleaux de textes portés sur la tête!
La course, le donjon, la quenouille : des spirales.
Le galetas, la bonne Vieille : le retrait du monde, une sagesse de vie.
Une image s’impose celle du Philosophe de Rembrandt.
Je suis donc partie de cette idée d’enroulement visuellement décrit dans le conte par la course dans le donjon, l’image du filage comme un enroulement de la connaissance. Les vieux sont des philosophes, les vieilles, des fées voire des sorcières. Leurs connaissances sont des remèdes de bonne femme (expression dénigrante, alors qu’étymologiquement ce remède était de bonne fame c’est-à-dire de bonne réputation !).
La quenouille, l’enroulement/déroulement sont connaissances, explications non d’un savoir-faire mais intellectuelles qui sont interdites à l’héroïne.
«Anelissein est composé de helissein, «faire tourner, enrouler»...et du préverbe ana-, «en arrière». «Enrouler à rebours», c’est dérouler, et ce verbe s’applique aussi au déroulement d’un rouleau manuscrit. Par extension, il signifie «lire» et «expliquer».»
«Apprentissage de la langue, immersion dans le patrimoine culturel, tout cela est l’oeuvre des femmes...Car, ces histoires fondatrices de l’imaginaire collectif, les femmes le transmettent tout en travaillant la laine.» Fançoise Frontisi-Ducroux Ouvrages de Dames Ariane, Hélène, Pénélope...
SANS TITRE
huile sur toile 81x100cm
2009
Peindre en grand format, quand la représentation est au-delà de l’échelle un, c’est entrer dans la toile, la traverser par le corps. Le peindre, alors avec ses strates multiples rejoint les «brouillards» de l’être, l’âge, la peau mâchurée.
Pas de lisse, du rugueux.
La couleur, les couleurs s’étendent du jus à la matière.
La toile apparaît dans sa réserve même ; ce travail utilise aussi la technique de l’aquarelle.
27 novembre 2009
5
27
/11
/novembre
/2009
07:41
20 novembre 2009
5
20
/11
/novembre
/2009
08:10
« D’abord elle ne vit rien, parce que les fenêtres étaient fermées ; après quelques moments elle commença à voir que le plancher était tout couvert de sang caillé, et que dans ce sang se miraient le corps de plusieurs femmes mortes attachées le long des murs (c’étaient toutes les femmes que la Barbe bleue avait épousées et qu’il avait égorgées l’une après l’autre). » Perrault Contes
Les Dégouttantes Huile sur toile 97x195cm
2009
Où « les corps de plusieurs femmes mortes et attachées le long du mur » sont des figures tutélaires qui usent de leur antériorité d’épouses de la Barbe Bleue pour se pencher sur la nouvelle épousée et lui révéler le secret. Cette jeune femme, en ouvrant le cabinet, outrepasse le tabou.
Recherche de connaissance et révélation des corps suppliciés.
Le surplomb des corps, le regard morne ou ahuri, sans attache au présent, disent le grotesque d’une situation irréversible, subie : seul le passage de la connaissance, l’avertissement sont possibles. Ces « attachées » le sont par leur sort commun. Le lien, la ligature se trouvent dans la circulation des mains qui s’attrapent, se maintiennent dans l’effroi partagé.
13 novembre 2009
5
13
/11
/novembre
/2009
07:30
Cette toile est mal aisée: une difficulté.
Je besogne, je trime.Je peux peu!
J'y retourne.
4 novembre 2009
3
04
/11
/novembre
/2009
10:13